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Après nous le déluge # 1 : l'auteur

Yvan Robin, 37 ans, n'en est pas à son coup d'essai. Outre Travailler tue, publié chez Lajouanie en 2015, il a sorti deux autres polars. Il entre au catalogue In8 avec Après nous le déluge, et c'est un nouvel auteur que l'on découvre. Parce que dans ce roman qu'il porte depuis dix ans, Yvan brise les digues et ose tout, sur le fond comme sur la forme.

Poète romantique, artisan du verbe
De prime abord, on croirait un poète juvénile, un jeune illuminé par ses lectures, qui écrit en fin de nuit des chansons rocks. Le romantisme est noir, la langue incandescente. A y regarder de plus près, on découvre un lecteur compulsif qui dévore la littérature contemporaine, un acharné qui remet depuis dix ans son roman sur le métier, un artisan qui a l'humilité de s'astreindre à l'exercice d'écriture quotidienne, « toilette de l'esprit », dit-il. Tout est vrai.

De la musique avant toute chose
D'une enfance en Charente-maritime ou de ses parents, qui travaillent en psychiatrie, il ne dévoile pas grand-chose. Si Yvan vient d'un pays, c'est de la musique, qu'il découvre au collège. Il monte aussitôt un groupe, et il exerce la scène et le son pendant une dizaine d'années, enchaînant les concerts. En parallèle, il écrit, journal, chansons, récits de concert, la langue et la musique sont inextricables, l'une support de l'autre et inversement.

L'épreuve des sirènes
Soudain c'est le corps qui chute. Acouphènes et hyperacousie se déclarent, Yvan doit arrêter la musique, brusquement. Alors, l'écriture se déploie, qui prend toute la place. Pour maîtres, il déclare Bukowski, Echenoz, Bove et Forton. Puis, ensuite, Fante, Faulkner, Jack London, Bret Easton Ellis et Tiffany Mc Daniel. Yvan lit et travaille, s'échine et lit, écrit et lit encore, toujours. Yvan essaie, Yvan égrène : un poème épique en guise de polar chez Baleine, puis un polar burlesque sur le monde du travail chez Lajouanie, puis... quoi ? Quoi encore ? Quelle forme, quelle audace ?

Vers le roman nuit, total, intransigeant
Une chose est sûre, les années creusent sa mélancolie plutôt que de la limer. Il dit écrire non pas du roman noir, mais du roman nuit : l'obscurité est totale, mais poétique ; si la nuit est d'encre c'est pour brasiller d'étoiles.
Dans Après nous le déluge, l'auteur prend tous les risques et les assume, au delà du raisonnable : ça passe, ou ça casse. Chez nous, c'est passé, et si fort que ça nous a emportés. On vous en dit plus au prochain épisode.

Après nous le déluge, de Yvan Robin – SORTIE LE 21 SEPTEMBRE 21

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