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Zone tendue, de Gérard Alle

Une « zone tendue », ce n'est pas ni inflammation musculaire locale, ni un repas de famille qui dégénère, ni le barnum dressé pour les 80 ans de pépé qui, là, à l'angle, menace de rompre parce que les piquets ont été placés trop loin.

Une « zone tendue », c'est une expression polie inventée par les urbanistes ou les professionnels du logement, pour désigner ces endroits où la pression immobilière est devenue si forte, que les locaux n'arrivent plus à se loger. Ces zones, souvent côtières, où la spéculation immobilière est devenue si forte, que les habitants sont chassés par les estivants, les résidents par les intermittents, les sédentaires par les temporaire.
Ne nous y trompons pas. Il n'est pas ici de crainte de « grand remplacement ». Mais de l'expression d'un capitalisme qui, dans l'immobilier, transforme les communes côtières en résidences Airbnb, désertifie les lieux en basse-saison, et relègue les moins argentés, aussi locaux soient-ils, à l'écart de ces si charmants villages.
C'est à cet enjeu, au carrefour de problématiques économiques, sociales, et urbaines, que nous confronte Gérard Alle, dans Zone tendue, nouvel opus de la collection Polaroid à paraître ce mois-ci. Avec le talent qu'on lui connaît, il nous met en présence de personnages hauts en couleurs, attachants, qui se retrouvent à affronter contre leur gré les assauts d'une prédation immobilière aussi acharnée que les vagues de grande marée. L'histoire se déroule à Douarnenez, mais elle ne serait sans doute pas différente à Guétharry ou Port-Vendres.

Signature à la librairie L'Angle Rouge, Douarnenez, vendredi 17 mars à 19h30.

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